Cet article n’a aucun rapport avec le channel #beyond sur le serveur nanami.fr… ni avec Doctor Who, magnifique série anglaise de science-fiction qui cache sous des silences de mort des non-dits absolument incroyables.
Non, là je vais parler de 2 OAV hentai, sorties il y a de cela 13 ans au Japon, sous le titre Beyond. Ces OAV sont un OVNI à peu près complet ; ne les cherchez pas sur ANN ou ANIDB, elles n’existent pas. J’ai trouvé l’info de base sur ces OAV uniquement sur MyAnimeList, donc le fait même qu’il n’y a que 2 OAV est susceptible de changer.
Elles sont maintenant trouvables un peu partout en fansub, je vous laisse donc le plaisir de les découvrir ; après tout, nous sommes pas très loin du week-end de Pâques et la traditionnelle quête des oeufs de pâques. D’ailleurs, le principe des Easter eggs se retrouve dans un épisode absolument horrifique de la série Doctor Who, avec l’espèce des Anges pleureurs dedans. Dieu sait que je déteste les Anges pleureurs, qui me foutent une frousse de tous les diables, parce que rien que le fait de penser que quelque chose puisse bouger uniquement quand vous ne la regardez pas, moi ça me fout la chair de poule. Où en étions-nous? Ahem, je me suis un peu emportée, je crois.
Donc oui, Beyond, série de 2 OAV produite par le studio Pink Pineapple, bien connu des regardeurs d’animes hentai. C’est plutôt un gage de qualité et ces OAV, si elles ne sont pas forcément hyper mémorables, sont à voir au moins une fois dans sa vie. Pour ceux qui connaissent, c’est un peu comme Photon, quoi. Des OVNI (Objet Visuel Non Identifié) qui ne servent pas vraiment à la culture générale, mais existent et sont fansubbés juste pour la satisfaction du nerd vissé à son écran. En gros, un truc rare.
Car les deux OAV constituant Beyond sont effectivement rares, bizarres, un peu débiles et pondues par un studio qui avait visiblement du temps à perdre en grosse quantité. Elles sont basées sur un jeu hentai réalisé par élf et qui visiblement date d’à peu près la même période que les OAV au vu des spécifications de système d’exploitation (désolée, je lis pas un mot de japonais, à part les onomatopées “aaaaaaa” et “n” utiles à la compéhension des doujins yaoi de base). Donc je n’ai pas joué au jeu, mais il m’aurait bien plu je pense, surtout au regard de l’histoire. Car oui, Beyond a une histoire.
L’histoire de Beyond m’a énormément plu, même si elle est un petit peu compliquée pour un jeu hentai et les OAV associées. On assiste tout simplement au réveil de la créature la plus puissante de l’univers tout entier, ze bon gros méchant qui se respecte, qui atomise des systèmes entiers quand il s’énerve, bousille des planètes quand il tousse et viole des vierges à tour de bras : Satan en personne, mesdames et messieurs. Du moins, c’est ce que lui raconte une charmante prêtresse (celle avec le machin bleu sur le front qu’on peut voir sur la jaquette du DVD) qui s’autoproclame son esclave, dit qu’elle est là pour le réveiller et commence à lui faire, hum, une gâterie de réveil.
Satan est un peu dubitatif tout de même car il ne se sent pas très, comment dire, “méchant” au fond de lui, mais se laisse faire par la bouche de la charmante demoiselle, qui continue en faisant des cochonneries interdites aux moins de 18 ans.
Et là c’est le drame : déjà, il aime ça, puis en plus il ouvre un peu trop grand la bouche, faisant jaillir une sorte de laser qui atomise un système entier dans le ciel. Ca fait joli, certes, mais Satan est un peu désemparé quand son esclave lui dit ce qui s’est réellement passé… Devant la prêtresse qui ne comprend pas en quoi des milliards d’êtres vivants assassinés et plusieurs planètes réduites en cendre est un truc important, Satan essaie d’expliquer, dans un dialogue plein d’espoir et de métaphysique, ce qu’est l’amour. L’amour de son prochain, l’amour physique, l’Amour, quoi! Et comme la prêtresse ne comprend toujours pas, il lui propose de l’emmener en voyage et lui faire découvrir ce qu’est l’amour. Car même si notre héros est Satan, il ne se souvient plus de sa vie d’avant (il espère tout de même qu’il était gentil dans sa vie antérieure) et espère, par son voyage dans la galaxie -ou ce qu’il en reste-, retrouver sa véritable identité.
Sans déconner, j’ai bien rigolé pendant le visionnage de ces OAV. Et je me dis que si j’avais fait un peu attention, j’aurais peut-être pu voir un bout de Lina Inverse ou de Tylor dans les décors. Car Beyond est un anime très, très drôle. Satan est un bon gros gentil à tête d’Eva qui aurait abusé de greffes d’yeux, se serait pris un truc sur la tronche et aurait un bonne grosse gueule de bois. Les autres personnages, un brin hystériques (excepté la prêtresse), donnent l’impression que les scénaristes en ont fumé de la bonne. Les situations sont à mourir de rire, tellement elles sont absurdes. Beyond est du bon vieil anime, qui respecte justement les codes des vieux animes comiques. Et bordel, qu’est-ce que ça fait du bien, de temps en temps, de retrouver les bonnes vieilles gouttes de sueur, les situations à deuxballes, les explosions, les mimiques débiles…
Les voix sont sympas aussi, avec notamment une doubleuse à la voix un peu cassée de fumeuse qui me fait parfois des frissons dans le dos, tellement on ne trouve plus de personnages à la voix adulte et particulière dans la production actuelle.
“Mais attends, t’as mis une balise NSFW, on est dans un anime hentai, là! Le comique, c’est pas ce qu’on recherche!”
Justement, niveau action, après cette métaphore éjaculatoire dans les premières minutes, le visionneur de ces OAV est un peu perdu. Certes, on a vu des boobs, puis un truc brillant assez long, puis, hum, des mouvements suspects de la part de la représentante de la gent féminine. Mais on est en droit de se dire, avec raison, un truc du genre “il y a une PUTAIN D’HISTOIRE DANS MON HENTAI!” L’histoire, c’est bien joli, mais ça diminue d’autant les scènes de Q…. Beyond date de 1998, une époque où l’aspect “cul pour le cul” était moins développé que dans les animes récents, mais cette série ne peut pas être décemment mise dans le panier des animes H sans faire grincer des dents. Et ce même si Satan arrive à se constituer un harem de filles prêtes à tout pour lui (ou pas).
Car Beyond n’est pas fait pour fap. Il y a quatre scènes en tout, qui sont bien faites, bien animées, bien amenées, mais celui qui aura téléchargé cet anime pour se faire plaisir en même temps sera déçu. Déjà, il y a une censure à la truelle assez atroce : les fameux petits carreaux sont de sortie, nombreux, bien denses, à vous dégoûter de la vie. Ensuite, les scènes sont assez courtes. Elles sont bien faites, mais c’est comme aller voir des statues de gens nus au musée : sympa, sans plus. En plus la tronche du personnage principal aide pas mal à tuer toute pensée érotique. Il ne faut donc pas voir Beyond dans une optique purement “hentai” sinon c’est l’assurance d’être déçu…
En conclusion, Beyond est une bonne série, qui remplit bien son rôle d’OVNI : ce n’est pas une série comique, ce n’est presque pas du hentai ; c’est un mix bizarre entre des choses qui n’auraient pas dû se rencontrer mais qui vont hyper bien ensemble. Personnellement, j’ai adoré, en plus les cochonneries entre le héros et les héroïnes sont toujours consenties, ça change et fait un peu de bien après des visionnages d’animes H avec viols en série.
Le seul point noir de la série d’OAV est en fait son absence de fin… C’est ce qui me pousse à dire qu’il n’y a pas que 2 épisodes, ce n’est pas POSSIBLE. J’aimerais bien jouer au jeu pour voir ce qu’il se passe ensuite, mais sans traduction en anglais, ça va être court pour moi.