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Puella magi madoka magica ou l’inquiétant taux de suicide des haricots verts en milieu aseptisé

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J’ai vu la fin de la série, les épisodes 11 et 12, et je ne suis pas contente. Dans le genre pas contente du tout. Et vu que j’ai un blog où je peux déverser toute la haine que j’ai en moi, j’en profite et je déverse, donc. Parce que j’ai l’impression qu’on s’est foutu de ma gueule et ça j’aime pas du tout.
Alors je vais spoiler comme un goret, massacrer cet anime, lui sortir les tripes, parce que justement je n’ai pas eu le sang et la sueur que je voulais, donc je vais me consoler en écrasant ses organes à mains nues, en pateaugeant dans la bouillie informe que j’aurai fait avec le sang et en cassant les os. Et j’en jouirai comme une dingue, parce que j’en ai envie, j’en ai besoin, je veux ma VENGEANCE.

Madoka est à peu près un anime dont tout le monde a parlé ce printemps, moi y compris. Pas sur ce blog, mais sur twitter et à des amis, parce que le début de cet anime m’avait fait forte impression, par exemple l’épisode 3 et ses suites. Et là, je M’EN VEUX. parce que j’ai, directement ou indirectement, contribué à faire voir cet anime à des gens, que je l’ai conseillé, fait partie d’un buzz, été utilisée comme un vulgaire mouchoir en papier par les créateurs de cette série pourrie qui ont joué avec mon pauvre coeur en manque d’animes à voir et me l’ont massacré sans ménagement. Je dois reconnaître qu’ils ont bien fait leur boulot…
Je m’en veux d’avoir attendu la fin comme une abrutie ; comme, en fait, la moitié de la planète, pendue à ces sacro-saints épisodes, comme une mouche accrochée à de la merde bien fraîche. La seule chose qui m’a fait regarder ces épisodes en décalé est le fait que j’ai enfin réussi à retrouver un boulot jute avant la diffusion de ces épisodes, comme d’hab un boulot bien crevant qui m’a fait passer le sommeil et la nourriture en premier.

Parce que, finalement, Madoka aura chez moi le statut d’anime moyen. Ce qui est, en fait, pire que le statut d’anime hyper top ou tout bouseux : moyen, ça veut dire qu’on ne s’en souviendra pas, ou du moins que je ne m’en souviendrai pas, parce qu’au final je n’aurai ni adoré ni détesté. Madoka, pour moi, avait un potentiel tellement énorme que le dernier épisode contrebalance à lui tout seul le reste de la série, pour arriver dans la zone grise dépressive du rien, du vide, du néant, de la vacuité la plus absolue.

Car, il ne se passe rien dans Madoka. Rien, rien rien… En fait, on va me dire que si, parce que Madoka a changé les règles du monde, tout ça, avec son petit coeur plus gros qu’une maison. Certes, mais c’est d’un banal…
[mode rage : ON] Merde, j’ai payé pour avoir du sang, moi! Voir Kyubey qui exulte et boit le sang de Madoka ou Homura et se nourrit de leurs tripes, ou l’inverse, mais pas pour un truc gnangnan qui nous fait regretter d’avoir osé poser ses yeux dessus! Pas pour une fin où la ficelle est tellement grosse qu’elle est sniffable à 3 kilomètres à la ronde par un spectateur sachant à peu près réfléchir et qui a vu assez de Derrick dans sa vie pour réfléchir plus vite que lui!
Parce que ouais, pour moi Madoka c’est un peu le Derrick de l’anime : tu sais qu’elle va devenir une puella (bon, j’adore vraiment pas le latin, mais dans les animes, LOL) magi, tu sais même QUEL UNIFORME ROSE elle va avoir, ses pouvoirs, tout ça, puis qu’elle veut protéger le monde et finir le principe des witches parce qu’elle est tellement trop conne qu’elle ne veut rien et n’aime personne en particulier, mais tu dois attendre 11 EPISODES et des putains de massacrages de personnages secondaires plus charismatiques que l’héroïne pour que ça se produise réellement, pour donner… Que dalle. Tout ça pour un putain de twist scénaristique hyper éculé depuis Haruhi (et même depuis avant Haruhi en fait, même CCS a fait mieux, mais là je suis trop crevée pour aller chercher une référence dans mon cerveau et j’ai pas les idées en ordre). Parce que Madoka elle devient tout, puis en plus elle flotte dans l’espace, elle est trop forte, puis personne ne se souvient de Madoka, même pas ses parents, parce que les gens n’ont pas de cerveau. Un peu comme dans la réalité, en fait.[mode rage : OFF]

En fait, ma plus grande déception a été de voir qu’on ne propose rien d’original, de nouveau à l’intérieur du genre des magical girls et que Madoka a juste été une tentative de jouer avec les codes du genre, mais sans les remettre en question plus que ça au final. Kyubey a été une grande idée, mais ce personnage est largement sous-exploité et ne donne pas toute la force qu’on aurait pu attendre de l’alien. Il reste à l’écart des autres, il se démarque par un discours qui fait froid dans le dos genre “en fait vous êtes du bétail, j’en ai rien à battre, mais si vous pouviez vous entretuer, ça m’arrangerait”, mais c’est tout. Homura, en se postant comme marchepied pour sa copine Madoka (qui n’en a rien à battre d’elle pendant 11 épisodes, hein) est à mon sens le seul personnage valable de la série, face à une Madoka quasiment absente et franchement à la limite de l’énervement.
L’histoire, un brin novatrice quand même, montrait de la magical girl sous un angle nouveau (enfin, pour moi, j’ai jamais accroché à ce genre, j’en suis restée à Doremi, Tutu et les vieilles pointures du genre… La honte). L’épisode 3 est comme une piqûre de rappel glaçante du malaise que j’ai eu en regardant l’épisode 1, face à une mascotte étrange (Kyubey) qui n’a pas de bouche et reste FIXE sur l’image comme un lampadaire dans le décor.
L’épisode 10 nous promettait un final grandiose, comme l’éclatement d’une bulle, une mue d’un vieux genre qui aurait besoin d’une nouvelle peau, plus grande, plus éclatante. Au final, il n’en a rien été, comme pour Tutu en somme, parce qu’on a préféré laisser parler le côté cache-sexe du “pour fille” rose et fédérateur. Le truc du “je veux sauver tout le monde” est un grand classique du genre, resservi jusqu’à l’imbouffable et c’est justement en voulant rester dans les crans du regardable que Madoka en devient indigeste. La série s’est tout simplement effondrée sur elle-même, comme un soufflé, en 1 épisode, STRIKE, BRAVO LES GARS. A la limite, Madoka a plus repoussé les limites du troll qu’autre chose. Vous me direz, c’est déjà ça….

Bref, je me sens flouée d’avoir participé à un truc qui n’a mené à rien, d’avoir fait de la promotion du vide et de l’inexistant. Madoka m’a toutefois servi de piqûre de rappel : je ne parlerai plus d’animes encore en cours, j’attendrai d’avoir la fin… Histoire de de pas raconter de conneries à des amis qui me font confiance pour éviter les animes pourris. Merde.


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